Notre église

Histoire de l’église

En avril 1919 fut décidée la destruction des fortifications qui entouraient Paris, notamment à la limite du quartier de Vaugirard et de la commune de Vanves. A la suite de la disparition des vieilles murailles d’enceinte, le Conseil Supérieur de l’Aménagement lança en 1932 un plan d’aménagement de la Région Parisienne avec la construction de 40 000 logements.

Dans les années 20, l’abbé Mortier, curé de la Chapelle St François d’Assise à Vanves, venait visiter les familles de ce coin des « fortifs » appelé aussi la zone. Mais la chapelle devient rapidement trop petite. Le Cardinal Verdier décida , grâce aux Chantiers du Cardinal, de bâtir une église de style francisain, analogue à celle de Vanves, sur les plans de Léon Azéma, « réalisateur » audacieux et discuté du Palais de Chaillot.

La première pierre d’une nouvelle paroisse consacrée à St Antoine de Padoue, disciple de St François, fut posée le 11 Juin 1933 (53ème Chantier) à la Porte de Plaisance. La bénédiction du sanctuaire eut lieu le 29 Septembre 1935, ainsi que l’installation du 1er curé, l’Abbé Mortier.Le plan intérieur est celui des basiliques. Le choeur est dominé par une fresque, exécutée par le peintre Jean Bernard et inaugurée le 5 juin 1948. Le motif central, vision entourée d’un halo de lumière, représente le Christ expirant. Le soubassement porte une oraison à Saint Antoine.

A l’entrée du choeur, Saint François montrant les stigmates et Saint Joseph présentant l’enfant Jésus invitent les fidèles à participer au sacrifice du Christ. Près des portes, Sainte Thérèse de Lisieux et Saint Antoine rappellent la vocation missionnaire de tout chrétien.

A l’extérieur, une flèche de 46 m, flanquée, aux quatre points cardinaux, des statues de Saint François et Sainte Claire, Saint Louis et Sainte Elisabeth, domine l’ensemble de la construction. Trois cloches furent bénies le 27 novembre 1938, Antoinette-Roberte (650kg) donne le Fa, Marie-Thérèse (475kg) donne le sol et Claudine (325 kg) donne le La. Le 13 juin de chaque année, fète du saint patron est l’occasion d’un grand rassemblement.

Intérieur de l’église

Le plan est celui des anciennes basiliques : une nef centrale prolongée par le chœur, deux allées latérales conduisant chacune à une chapelle, quatre paires de piliers carrés séparent l’église en cinq travées.

Les voûtes en arc brisé évoquent le XIIIè siècle qui fut celui de Saint Antoine.

Les belles statues des saints sont l’œuvre des mêmes sculpteurs que celles du clocher. Les bas- reliefs en pierre du Chemin de Croix également.

1) Fresque Centrale du Coeur

1) La peinture du fond du chœur est l’œuvre de Jean Bernard (1908-1994). Cet ensemble, peint sur toile marouflée, a été inauguré en 1948.

Le Christ en croix est entouré de Marie, sa mère (à g.), de St Jean (à dr.) et de Marie-Madeleine (au pied de la croix).

St François d’Assise est représenté en orant à gauche, entouré de franciscains du XIIIè s., comme les théologiens St Bonaventure et Jean Duns Scott. A droite, St Antoine de Padoue tient par la main l’Enfant Jésus. Derrière lui, quatre martyrs franciscains, dont André Bauer, mort en Chine en -1900, béatifié en 1946 et canonisé en 2000 avec les 120 martyrs de Chine (il tient une palme à la main).

Extérieur de l’église

L’église St Antoine de Padoue est l’œuvre de l’architecte Léon Azéma, 1er Grand Prix de Rome en 1921. L’entreprise Marcel Chérioux fut chargée de la construction : une ossature en béton armé, avec un remplissage et un revêtement en briques rouges.

La façade est constituée au centre d’un clocher-porche haut de 46 mètres, surmonté d’une croix en ciment. Quatre statues de 4m55 de hauteur entourent le haut du clocher: elles représentent des saints de spiritualité franciscaine :

– Saint François d’Assise et Sainte Claire (deux religieux)

– Saint Louis et Sainte Elisabeth de Hongrie (deux souverains).

Ces statues sont l’œuvre des sculpteurs Raymond Delamare et Jean-Elie Vézien, grands Prix de Rome.

Les trois portes en arc brisé sont constituées de lames de teck de Bangkok montées sur une armature de fer, réalisées par l’entreprise Toulouse Frères.

Au dessus de la grande porte, deux bas-reliefs sont les emblèmes des Franciscains : à droite, le Tau, qui figure dans les alphabets grec et hébreu, symbole de la croix: c’était la signature de François à la fin de ses lettres.

A gauche, les Conformités évoquent l’intimité de ce dernier avec le Christ : deux bras croisés, l’un nu, celui de Jésus, l’autre celui de François.